Les mesures de confinements liées à la COVID-19 ont créé un environnement d’isolement avec moins de facteurs de stress, car elles ont réduit la nécessité d’activités quotidiennes intenses et ont permis à mes cours universitaires de passer en ligne, ce qui est une bénédiction pendant l’hiver pour une personne atteinte de la drépanocytose. Bien que cela m’ait permis d’avoir moins de crises de douleur, la COVID-19 était et continue d’être une maladie très effrayante. Si même le rhume est difficile à gérer, en plus de tous mes défis liés à la drépanocytose, il était donc troublant de m’imaginer me remettre d’une infection à la COVID-19. Pour pouvoir prévenir les effets graves de la COVID-19, j’étais prête à faire n’importe quoi, tant que cela était sûr.
Lorsque les premiers vaccins contre la COVID-19 ont été approuvés au Canada, j’ai pensé qu’ils étaient la meilleure chance pour moi de prévenir une infection grave à la COVID-19. Cela m’a réconforté de voir que le gouvernement était transparent sur les aspects négatifs du vaccin. Ils n’ont pas caché les effets secondaires ni le fait que l’infection à la COVID-19 était toujours possible même après la vaccination. Je pense aussi que les efforts du Sickle Cell Awareness Group of Ontario pour que les personnes à risque atteintes de drépanocytose soient ajoutées à la liste des personnes prioritaires pour recevoir leurs premières doses étaient vraiment encourageants. Sans cette poussée, j’aurais reçu ma première dose en juin ou en juillet de l’année dernière; donc pouvoir me faire vacciner plus tôt était vraiment pratique et nécessaire pour moi. Personnellement, j’ai confiance aux vaccins de la COVID-19, c’est pourquoi je suis triplement vaccinée. Je sais que ce n’est pas le sentiment de tous, mais pour moi, se protéger et de protéger ceux qui nous entourent relève du bon sens.
Le processus d’obtention de la vaccination a été relativement facile, le seul obstacle étant une certaine difficulté à confirmer que les personnes atteintes de la drépanocytose étaient éligibles pour recevoir leur vaccin plus tôt. Après ma première dose, j’ai eu de la fièvre et des douleurs dans la zone d’injection, qui ont duré environ 24 heures. Pour la deuxième dose et le rappel, je n’ai ressenti aucun effet secondaire.
Cependant, le lendemain de ma troisième dose, j’ai contracté la COVID-19. Je me remettais également d’une pneumonie et d’une crise de douleur en même temps, après avoir été à l’hôpital la semaine précédente. L’expérience a été similaire à un confinement puisque j’ai dû m’isoler et que la maladie était relativement bénigne. Je n’avais qu’un mal de gorge et un peu de toux, qui se sont rapidement dissipés. Je ne pense pas que cela ait affecté ma drépanocytose, même si j’étais encore en sevrage de médicaments, donc c’était difficile à déterminer. Ayant été vacciné, mon corps savait quoi faire face au virus, car il avait développé les anticorps nécessaires pour se protéger et cela a permis d’éviter des complications plus graves.